Le 14 mars 2009, l’AMF avait organisé « en hommage à ceux qui ont fait l’histoire de l’AMF » une rencontre sur le parcours d’un militant de longue date Zaïd-Zaïdi que l’on appelait Ba Zaïd. Ancien Résistant dans sa région natale, Figuig, contre la colonisation française du Maroc, il fut par la suite l’un des fondateurs de l’AMF et militant pour les Droits Humains.
Cette rencontre eut lieu en présence du Maire de Chevilly-Larue qui a retracé la longue amitié avec Ba Zaïd et sa famille : « nous sommes nombreux à te connaître, à te connaître bien et depuis longtemps…pour les réjouissances partagées, les joies et les misères aussi. »Ba Zaïd nous a quittés le 14 juillet 2018.

Ba Zaïd et le Maire de Chevilly-Larue
Je tiens tout d’abord à remercier l’AMF et les camarades qui m’ont proposé d’intervenir ce jour dans le cadre de l’hommage mérité que l’on rend à notre endurant camarade Ba Zaïd mais aussi ce jour inaugurant la caravane pour le 50 ème anniversaire de l’AMF, la plus ancienne association de l’immigration marocaine.
Hommage en ce jour à tous ces résistants qui ont permis l’indépendance du Maroc et à tous ceux qui, après cette indépendance tronquée ont continué leur combat pour la liberté aux prix de grands sacrifices.
Et, en ce mois de mars, symbole de la lutte des femmes, comment oublier ces femmes marocaines qui ont participé à ces combats comme le furent Khaddouj Zerktouni, soeur et bras droit du grand résistant Mohamed Zerktouni pendant la période de la résistance de 1952 à 1955 et Moui Fama, cette résistante et militante pour la liberté, la justice et le droit pendant la colonisation jusqu’à aujourd’hui et qui nous a quittés il y a 3 ans.
Ainsi qu’à toutes ces mères et ces conjointes qui attendent et se mobilisent avec dignité pour connaître la vérité sur la disparition de leur conjoint et leur enfant , comme c’est le cas de Rhita Benbarka, épouse de Mehdi ben barka, enlevé en 1965 à Paris, de Khadija Chaou El Manouzi, mère de Houcine El Manouzi, enlevé en 1972 à Tunis , de Hajja Elouassouli décédée en septembre 2007 sans connaître la vérité sur le sort de son fils, Omar.
Ce sujet très vaste pourrait transcender toute cette période de préparation de ce 50 ème anniversaire car l’expérience de l’AMF s’inscrit dans le contexte de l’engagement dans les combats pour la liberté, le droit , la démocratie et la solidarité internationale. Les années soixante resteront dans l’histoire, des années de revendications au delà du corporatisme mais aussi sont marquées par différents assassinats de leaders du Tiers Monde: Lumumba, Ben Barka, Che Guevara….
Dans quel contexte fut créée l’AMF?
Les immigrés marocains en France : une immigration plutôt rurale.
L’armée française va recruter de manière massive des marocains pour combattre pendant les deux guerres mais aussi pour travailler dans différentes entreprises. Ainsi , dès 1905, des marocains seront recrutés pour travailler dans les usines de métallurgie à Nantes et Bordeaux.
En 8 ans, ( de 1921 à 1929,) après la première guerre mondiale, le nombre de marocains augmentent de 50% et seront employés dans les mines, la métallurgie, les travaux publics.. mais aussi dans les usines d’armement où ils fraterniseront avec les vietnamiens et les chinois en particulier. Ils seront envoyés à l’Est pour la construction de la ligne Maginot en 1928 .
En 1940 on les conduira par bateau pour travailler dans les mines du Nord et dans les usines d’armement.
Cependant, c’est à partir des années 50 que la vague d’immigration marocaine sera la plus importante et les immigrés marocains travailleront dans tous les secteurs d’activité.
C’est aussi dans ce début des années 50 que le Mouvement National Marocain et, en particulier la Résistance va mener un combat continu pour l’indépendance du pays.
L’exemple de la défaite de la France, en 1952, à Diên Biên Phu et l’amitié entre les ouvriers marocains et vietnamiens dans les usines d’armement, l’assassinat du syndicaliste tunisien Farhat Hachad, l’exil du roi Mohamed V et la répression violente coloniale durant le massacre des carrières centrales de Casablanca amènent des marocains en France au syndicalisme ( en particulier la CGT) et intensifient leur volonté au combat.
Dans les années 50, au moment de la recrudescence des combats pour l’indépendance tant dans les villes que dans les montagnes, la contribution des immigrés marocains en France a été importante : d’abord au niveau du financement de la résistance par la collecte de fonds, ensuite au niveau de l’approvisionnement en armes.
Des cellules étaient organisées dans plusieurs villes de France : Saint Etienne,( avec Moulay Abdeslem Jebli, un des leaders de la Résistance à Marrakech et qui jouera un rôle important pour l’unité de la Résistance au Maroc ). Gennevilliers( groupe de Brahim Baamrani), Bondy,( le groupe de Houcine Moudine)et Clichy . C’est ainsi que la direction nationale du mouvement de résistance comptait des immigrés parmi ses membres.
En plus, du soutien politique et matériel au parti de l’Istiqlal, certains immigrés marocains en France vont choisir au début des années 50 la lutte armée comme moyens pour combattre la colonisation.
Certains travailleurs marocains quitteront la France pour s’investir dans le combat anti-coloniale au Maroc : ce fut le cas de Mohamed Bennaceur Laatabi qui quittera la France avec 3 de ses camarades pour rejoindre Mohamed Zektouni, héros de la Résistance à Casablanca et intégrer le mouvement au Maroc.
La coordination de toute la résistance, incluant les immigrés marocains en France est concrétisée par l’exemple de Da Belaid et sa capacité de coordination entre la France et le Maroc : Da Belaid était membre de la direction du mouvement de la résistance, et son garage à Casablanca servait de lieu habituel des réunions et de rencontres des résistants. C’est dans ce garage qu’a eu lieu au mois de septembre 1953 la première rencontre entre les responsables du groupe de Casablanca ( Mohamed Zerktouni, Mohamed Mansour,) et ceux du groupe de Marrakech (Fkih Basri, Moulay Abdeslam Jebli qui était à StEtienne..), et qui formeront par la suite le noyau de la direction nationale du mouvement de la résistance.
Da Belaid pour lequel les résistants avaient une grande estime et qui a favorisé ces coordinations indispensables sera enlevé, non pas pendant la colonisation mais au milieu des années 60, sous le règne de Hassan II.
Avec l’indépendance en mars 1956, certains d’entre eux retourneront travailler en France et s’impliqueront ensuite dans le combat contre la monarchie en particulier avec l’avènement au pouvoir de Hassan II.
L’euphorie des première années va se dissiper dans le sang avec les massacres du RIF, au Nord du Maroc où se distinguera le tristement célèbre Oufkir : les militants de l’ALN seront pourchassés. L’ALN du Sud sera définitivement dissoute. Les uns rejoindront les FAR, les récalcitrants seront liquidés ou rejoindront l’exil.
Face à cette recrudescence de la répression , l’unité nationale marocaine représentée essentiellement par le Parti de l’Istiqlal ( parti de l’Indépendance) va s’effriter. Les divergences apparaissent au sein de ce parti jusqu’à la scission : le 25 janvier 1959, l’Union Nationale des Forces Populaires ( UNFP) sera créée. Le combat contre le pouvoir autocratique et de non droit est la seule alternative pour le développement du pays et son indépendance véritable.
Création de l’AMF
A partir de cette date, l’antagonisme avec le régime sera de plus en plus nette avec son lot de répression et de massacres.
Ainsi, en mai 1960 seront arrêtés des militants de l’UNFP, anciens résistants qui, après avoir connu les prisons coloniales, les retrouveront à l’indépendance.
Plusieurs d’entre eux seront exécutés comme ce fut le cas de Mohamed Ben Hamou El Fouakhri, Abdellah Aznag et Mohamed Japouni, exécutés en 1961 suite à un procès inique en octobre 1960.
En Août 1961, s’ouvrira le procès d’anciens militants et résistants arrêtés en 1960 . Deux d ‘entre eux seront condamnés à mort et exécutés en 1963 : Abderrahim El Marrakchi et Lahcen dit « le cycliste »
Ce n’était là que le début d’une longue liste de répression qui amènera plusieurs anciens résistants à se réfugier en Europe ( Espagne, France, Hollande, Belgique..) et en Algérie.
C’est dans ce contexte politique que va s’inscrire l’évolution des pratiques citoyennes des marocains à l’étranger. L’implication des immigrés marocains sur la scène marocaine va s’appuyer sur une mise en réseau des immigrés au niveau international.
Au contact avec les syndicats en France et les milieux politiques de gauche , les immigrés marocains créent une organisation de masse en particulier à partir de 1960, autorisée par le Ministère de l’Intérieur en France. Cette organisation sera préoccupée en particulier par la situation sociale, politique et économique dans le pays d’origine.
La création effective de l’AMF date du 23 janvier 1961, un mois avant la mort du Roi Mohamed V ( 26 février 1961). Notons bien que c’est l’association de tous les marocains et non seulement des travailleurs : travailleurs , étudiants marocains ou militants politiques se croiseront à l’AMF.
L’histoire des premières années de militantisme de l’AMF est étroitement liée à la construction de la scène politique au Maroc indépendant et particulièrement au Maroc après la mort de MV.
En 1961, Hassan II accède au pouvoir et dote le pays d’une nouvelle constitution qui fait du Roi l’autorité suprême. La polémique soulevée par cette Constitution va mettre fin à l’unité nationale qui prévalait depuis la lutte pour l’indépendance.
Les partisans de gauche, hostiles à cette Constitution sont pour la plupart des militants de l’UNFP (Union nationale des forces populaires), dirigé entre autres par Mehdi Ben Barka. Celui-ci est forcé de se réfugier en France lors des premières élections législatives, en 1962. C’est au cours de son exil qu’il va contribuer à rassembler les divers courants de sympathisants au sein de l’Association des Marocains de France(1) (AMF).
Celle-ci regroupe essentiellement des socialistes de l’UNFP, des communistes et les étudiants de l’UNEM (Union des étudiants marocains). Les buts de l’association sont au départ orientés vers le pays d’origine. Il s’agit de soutenir la démocratisation du régime. L’association est en lien au Maroc avec les principales structures nationales : l’UNFP et les centrales syndicales. L’action des militants consiste essentiellement à dénoncer les exactions du régime, fournir un relais des partis au sein de l’immigration et accueillir les réfugiés. Leurs actions sont principalement orientées vers le soutien des structures partisanes de la gauche marocaine. Le siège de l’association est situé rue Serpente, dans le Quartier latin.
C’est de ce local que la majorité des manifestations contre la répression au Maroc s’organiseront, que des structures de solidarité se formeront en particulier le « comité pour la vérité sur l’enlèvement de Mehdi Ben Barka » suite à l’enlèvement le 29 octobre 1965 de ce leader de la gauche marocaine et figure internationale de la lutte anti-impérialiste
Ainsi, à sa création, l’Association des Marocains en France ( AMF) évolue comme un mouvement d’opposition à la politique autocratique de la monarchie marocaine et ses militants soutiendront toutes les luttes pour la démocratie. Incontestablement, le combat mené par la gauche marocaine a véhiculé l’action des militants de l’AMF. Plusieurs de ses militants seront recherchés et d’autres exilés.
L’engagement des marocains en France
On peut affirmer que l’histoire de l’engagement politique des marocains de l’étranger pour leur pays a été marquée par le silence et l’illégitimité en raison de la politique répressive de la monarchie.
Dès l’origine, pour l’État marocain, la citoyenneté de « ses sujets » en dehors du territoire national et échappant à l’autorité centrale était une problématique qu’il fallait gérer. Le régime marocain a toujours cherché à limiter les effets subversifs d’une citoyenneté forgée au contact de l’extérieur, d’autant plus que les réfugiés politiques de l’opposition de gauche constituent les chefs de file du militantisme dans l’immigration.
Cette dimension politique et de soutien au peuple marocain au sein de l’AMF, n’empêchera pas l’association de se donner comme objectif le soutien aux immigrés d’autant que l’association se compose en grande partie de travailleurs immigrés marocains avec qui elle entretient des rapports de soutien, notamment par la constitution d’un fond de solidarité et par l’aide au logement. Les populations immigrées, de plus en plus instruites, expriment en effet le besoin de prendre en charge elles-mêmes les problèmes inhérents à leur séjour en France.
D’autre part, comme pour d’autres associations des immigrations, Mai 1968 sera un moment d’union entre travailleurs français et immigrés. Les travailleurs marocains de Renault participeront à un grand nombre de manifestations.
Mai 1968 fut aussi un moment de partage entre travailleurs français et étrangers car les militants français peuvent de moins en moins ignorer la situation des ouvriers marocains. Il se produit alors un rapprochement entre ces ouvriers et les structures syndicales du pays.
Ceci, permettra à l’AMF au début des années 70 de se développer en constituant une dizaine de sections réparties sur tout le territoire français et entame un travail soutenu de sensibilisation des populations marocaines en France pour leurs droits, l’organisation de stages de formation et d’alphabétisation, etc.
Les amicales
Ce développement de l’AMF et ses liens avec le politique et les organisations françaises et étrangères préoccupe le régime marocain qui, en 1973 dans un climat de répression généralisée au Maroc, va créer l’Amicale des ouvriers et des commerçants marocains en Europe » en vue de marginaliser l’AMF et les associations de marocains à l’étranger.
Cette officine est apparue pour un grand nombre de marocains comme un instrument d’intimidation des immigrés marocain. Il s’agissait de paralyser et briser toute activité syndicale parmi eux. Des moyens ont été mis à la disposition de ces amicales ( parfois escroqués aux marocains qui rentraient en vacances au Maroc) dont l’objectif était d’isoler, en employant la force, l’AMF en France et les associations des marocains dans d’autres pays en particulier, la Belgique et la Hollande. . Des militants syndicalistes seront menacés à leur retour au Maroc.
Ce fut le cas de plusieurs d’entre eux dont je souhaiterai citer les noms à l’ occasion de la Caravane de la Mémoire :
Bouras Larbi, militant UNFP et de la CGT, membre du bureau de l’AMF sera arrêté en 1973 et condamné à 5 ans d’emprisonnement.
Aboukhire Houcine, délégué CGT fut condamné à 10 ans de réclusion pour son appartenance à l’UNFP et ses activités syndicales en France.
Ikhiche Houcine, ouvrier en Hollande, militant syndical et politique de l’UNFP condamné à 30 ans de réclusion.
Manouzi Ben Mohamed, ouvrier en Belgique inculpé à 10 ans de réclusion…
ElHouari , ouvrier délégué à la CGT chez Renaut sera enlevé au Maroc en 1974 et torturé pendant 3 mois….
Ainsi, pendant l’été 1976, des dizaines de militants syndicalistes sont arrêtés à leur retour au Maroc. Les démarches de la CGT et d’autres organisations n’ont pas abouti.
Cependant, cette Amicale n’a pas réussi à briser le mouvement de contestation pour les droits des immigrés en France et leur combat pour dénoncer la répression au Maroc.
Au contraire, cet acharnement va contribuer non seulement à consolider les convictions pour le droit et la liberté mais encore à faire émerger la problématique migratoire dans les préoccupations des militants et l’évolution de la scène politique marocaine.
C’est assez massivement que les Marocains adhèrent aux organisations syndicales françaises et l’AMF s’oriente davantage vers l’intégration et la citoyenneté française. Elle va figurer parmi les fondateurs de la Maison des travailleurs immigrés (MTI) où s’organisent, avec d’autres communautés maghrébines, africaines noires et portugaises, des festivals de culture populaire.
A partir de 1980, l’AMF prend une nouvelle dimension : elle participe à la fondation du Conseil des associations immigrées en France (CAIF), est à l’initiative de la création du Conseil européen des associations marocaines (CEDAM) et se compte parmi les organisateurs de l’association Mémoire fertile, chargée de préparer les États-généraux de l’immigration. Par ailleurs, elle entreprend de nouvelles actions sur des axes tels que la famille, l’enfance, la petite enfance, la langue et la culture d’origine…
De nouvelles sections apparaissent tandis que les échanges extérieurs se créent ou s’approfondissent avec les associations françaises de solidarité (CLAP, FASTI, FCPE, FONDA, LDH, MRAP, UNAF…), les associations d’immigrés en France (CAIF, FAJI…)
Aussi, si la création de l’AMF avait pour pierre angulaire la dénonciation du régime marocain et la solidarité dans la lutte pour la liberté, de démocratie dans le pays d’origine, la participation de personnes d’horizon diverses, d’une part et la réorientation de l’AMF posera de manière plus claire la question identitaire de l’immigré marocain et se poursuit sur les choix idéologiques de l’association entre : laïcité, intégrisme religieux, soumission à la volonté royale marocaine, citoyenneté française, et la remise en cause du citoyen comme sujet du roi…
En Conclusion
Le fait que l’AMF ait entretenu des liens organiques avec le Mouvement national et progressiste marocain , et en particulier avec l’UNFP ne diffèrent pas des expériences dans le monde et en France : lien organique entre PC et CGT, lien entre CGT et AEFTI, lien entre PS et SOS racisme…
Cependant, cela pose la question de l’autonomie des associations avec les partis politiques et/ou syndicats.
Cette réflexion a été centrale au sein de l’AMF qui, progressivement, en restant en lien avec les problématiques du Maroc va inscrire ses activités dans les préoccupations des immigrés en France et surtout, indépendamment de tel ou tel parti politique.
Elle restera l’association qui aura développer la conscience politique d’un grand nombre de marocains, ouvriers, étudiants ou salariés.
Cette prise de conscience aura pour corollaire son identification comme représentant la gauche marocaine. Ses principaux acteurs sont donc les réfugiés de la gauche qui ont fui la répression.
Les questions qui, pour la Mémoire de l’association la plus ancienne des marocains en France, restent en débat consistent à faire cette évaluation et, peut-être l’autocritique de ce lien organique avec les partis politiques. En effet, ce lien va générer des querelles internes qui sont au delà de la question migratoire. Les divergences d’opinions politiques vont entamer une scission au sein de l’AMF.
La prédominance du politique ne va t’il pas être aussi une raison de démobilisation des immigrés profondément soucieux de leurs situations personnelles ( chômages, résidence…) ?
Quelles sont les réflexions nécessaires à la mobilisation des 2ème voire 3ème générations, souvent ne connaissant pas cette histoire si riche de l’AMF ? et pouvant être la relève vers les questions de citoyenneté .. .
Cependant, le lien qu’a toujours voulu préserver l’AMF entre, d’une part, le combat pour la démocratie et la citoyenneté au Maroc et d’autre part le droit des immigrés marocains en France et leur combat contre les discriminations mais aussi pour le dépassement d’une attitude de « victimisation » devra rester la pierre angulaire qui donne toute sa dimension aux concepts d’identité et de citoyenneté entre les deux pays.
Hayat Berrada Bousta,
14 mars 2009