Appel de soutien au militant Fouad Abdelmoumni-13 mars 2025

Fouad Abdelmoumni dont l’activité politique avait débuté en tant que lycéen, sera incarcéré pendant 3 ans à la moitié des années 1970, à la suite de la Marche verte organisée par le Roi Hassan II et pendant le conflit du Sahara occidental.
Arrêté le 31 octobre 2024, il est inculpé en première instance ce 3 mars 2025 pour six mois d’emprisonnement.
L’ Appel international ci-dessous, rédigé à l’initiative de ses amis(es) et camarades, a récolté les premières signatures
[1]et a été publié dans différents périodiques[2] en France et au Maghreb à l’instar de « Kapitalis » en Tunisie où avait débuté un procès d’opposants qui sera, finalement, reporté au 11 avril.

Fouad Abdelmoumni, 66 ans, ancien secrétaire général de Transparency Maroc et militant des
droits humains, a été condamné le 3 mars 2025, en première instance, à six mois de prison
pour « diffusion de fausses informations » : le tribunal correctionnel de Casablanca lui
reproche d’avoir relayé, sur sa page Facebook, des accusations d’espionnage de la France par
le Maroc.
En 2021, une grande enquête, menée par un consortium de médias internationaux, avait
conclu que le Maroc avait bien utilisé le logiciel Pegasus pour infiltrer les téléphones de
nombreuses personnalités publiques marocaines et étrangères, dont celui du président français
Emmanuel Macron. Mais le gouvernement marocain a démenti ce qu’il a qualifié
« d’allégations mensongères et infondées », et a engagé plusieurs procédures judiciaires en
France, en Espagne et en Allemagne contre celles et ceux qui ont pu mettre en cause le Maroc
dans ces opérations d’espionnage. La justice de ces trois pays a jugé ces poursuites
irrecevables.
Pour les faits qui lui sont reprochés, Fouad Abdelmoumni aurait dû être poursuivi sur la base
du code de la presse, qui ne prévoit pas de peine de prison. Or, il a été inculpé sur la base du
code pénal. Il sera détenu si le jugement est confirmé en cassation.
Nous, signataires maghrébin.e.s et internationaux, considérons que cette condamnation
s’inscrit dans la politique répressive pratiquée par les régimes du Maghreb qui vise à faire
taire toutes les voix réclamant la liberté d’expression, le respect des droits humains et la
démocratie. Solidaires de Fouad Abdelmoumni, nous demandons l’annulation de sa peine et la
libération de tous les détenu.e.s d’opinion au Maroc et dans les autres pays du Maghreb.


[1] – Les signatures de soutien peuvent être envoyées par mail aux « Ami.e.s de Fouad » : tewfik.allal@mailfr.com. » et a été publié dans différents périodiques[2] en France et au Maghreb à l’instar de «Kapitalis » en Tunisie où avait débuté un procès d’opposants qui sera, finalement, reporté au 11 avril.
[2] – (l’Humanité, Mediapart), en Algérie (le Matin d’Algérie) et en Tunisie (« Kapitalis »).