Que dire aujourd’hui et qui n’a pas été dit, écrit, revendiqué…
A la (re) lecture des archives mises en ligne sur le site « Maroc Réalités », des positions datant de l’indépendance octroyée, il est probablement nécessaire d’en faire des critiques constructives, de pointer du doigt nos erreurs, en particulier nos comportements de militants, de revoir comment, pour nous tous, se sont articulées dans les faits, nos convictions démocratiques. Nous sommes-nous ouverts à d’autres expériences ? Les avons-nous évaluées ? Avons-nous pu et su « quitter le terrain du spécifique pour camper dans l’universel», comme le disait Driss Ben Ali ?
Créer ce site « Que dire ? », qui regroupe mes différents articles et interventions, c’est la possibilité de les revoir, les partager, les replacer dans leurs différents contextes.
Des textes se ressemblent quand le thème est identique, mais tiennent compte des circonstances dans lesquelles ils ont été écrits : dans quel cadre ? Une intervention ? Un article ? Se demander pourquoi je les ai écrits et dits.
Mais il y a sûrement une autre manière de faire et de voir. D’autant que, dans l’évolution de la situation actuelle, malgré, comme le dit Orwel, ces « temps de tromperie universelle » qui ne datent pas d’aujourd’hui, les évolutions technologiques, les changements et renversements structurels invitent à se projeter autrement même s’ils n’impliquent pas de manière mécanique une transformation dans les mentalités.
Ce site pourrait s’ouvrir à « la parole des autres », à des interrogations et des trajectoires croisées. La mienne est celle d’un engagement politique, de parcours professionnel et personnel qui s’inscrivent dans les convictions sur les questions de droits humains, de liberté et de dignité, les fondamentaux d’une démocratie. Nous sommes plusieurs à avoir des similitudes dans nos convictions avec des visions différentes.
Comme l’écrivait Orwel, « ce qui me plaît c’est l’échange, les analyses de concepts ou situations. Quelque chose de bref qui m’apprend à douter. » N’est-il pas nécessaire de s’approprier le doute malgré nos certitudes ?
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